mer 15 Août 2007
Un mois déjà a passé. Et je commence à pouvoir à nouveau regarder un peu dans mon voyage. Il me le faudra de toute manière si je veux le présenter en livre ou en photos. Mais je ne vis pas dans le passé. Il n’y a de toute façon pas de retour à faire sur quelque chose que l’on a vécu à 100%, voire 200% : on ne peut en avoir ni regrets ni nostalgie ; une expérience comme celle-ci porte ses fruits au jour le jour et nous en ressortons plus riches, plus forts, plus confiants. Je l’ai déjà dit, cette aventure n’est pas un aboutissement en soi, pas une fin. Si j’ai du mal à revenir dessus, c’est qu’elle m’a ouvert des portes, et celles-ci m’appellent déjà de vive voix pour poursuivre sur cette route de l’aventure et de la paix intérieure. Ce sont des portes grand-ouvertes dorénavant sur ma voie.
Là -dessus se greffent aussi, on ne peut le nier, le choc du retour. L’arrêt brutal de la découverte de l’inconnu, de l’effort physique prolongé et de ses doses d’endorphine. J’avais pour habitude de dire que le plus dur dans le voyage est de se lancer, de faire le grand saut en quelque sorte. Une fois sur la route, tout s’enchaine et ce n’est plus que bonheur. Le retour est d’une tout autre difficulté : c’est aussi et surtout, dans le cas du cyclovoyage, la confrontation du matériel contre le spirituel. J’avais connu le bonheur et la sérénité avec très peu de choses : un vélo, une tente, un lecteur MP3 qui s’est transformé en un CD que j’écoutais en boucle avec le même plaisir renouvelé… je me rejouissais pourtant parfois de retrouver par exemple mon vélo-fusée (9 kg contre 40) ou encore mes piles de CDs. Pendant plusieurs semaines je n’ai fait que les regarder sans pouvoir les toucher, je sentais que mon bonheur n’était pas là . La multitude d’objets du quotidien me bloquait, me donnait presque envie de vomir : j’avais envie de vide, je veux dire d’espace, d’air. En gros : de « rien » pour retrouver « le tout ».
Aujourd’hui seulement je retrouve un peu de constance. J’écoute, non plus un, mais 2 ou 3 albums de manière répétitive, j’ai retrouvé le goût de l’effort physique après un vide nerveux déroutant et je collecte les idées sans me précipiter pour la prochaine aventure. Mais mon objectif majeur dans un premier temps est de garder l’esprit ouvert et de conserver l’inspiration que m’a procurée ce grand moment de liberté absolue.
août 15th, 2007 à 11:46
Bonjour Mika. Je t’ai entendu ce matin sur France Inter. Et je découvre “rouletabosse.com� ce soir avec admiration. Que dire ? Respects pour l’accomplissement de ce rêve. Et merci pour la communication.
Une suggestion (intéressée) : réactive le blog au prochain voyage, et préviens nous par e-mail !
Christophe, ch’ti, cycliste professionnel (je me rends au travail à vélo…) et monocycliste amateur.
août 15th, 2007 à 11:52
J’ai découvert ton histoire un matin, au hasard d’une émission de radio et je te dis mille bravos et un grand merci d’avoir partagé cette belle aventure (même si t’as eu quelques petits tracas en Argentine)…
Bientôt un livre ?
Da’
août 15th, 2007 à 11:54
Bravo petit vosgien!je n’ai pas suivi ton aventure mais je te félicite pour ton courage et ton obstination.J’ai 76 balais.Bien que parisien j’ai été élevé dans les vosges et je connais tes pays ce sont des durs.Comme toi?
J’ai été interne à l’Indus d’Epinal pendant 4 ans,le régiment après c’etaient des vacances.Mais j’ai toujours remercié ceux qui m’ont fait,comme tes parents je suppose qui ainsi tu viens de le prouver t’ont armé pour la vie.BRAVO mon GRAND.Bernard.
août 22nd, 2007 à 15:16
Salut Michael,
Je suis content et triste de te voir enfin arriver en France, apres t’avoir suivi sur ton blog depuis l’inde.
La seule chose a dire, c’est Bravo!
L’effort que tu as produis est, comme les anglo-saxons disent, « inspirational », et me forcent a regarder mes reves en pointant la tete vers le haut.
Grace a tes recits, j’ai commence a tater du cyclotourisme, et a regarder les guides « organiser votre tour du monde » (qui se trouvent chez Georges Fischer a Keswick, dans le Cumberland) d’un autre oeil, et je t’en remercie.
Tout ce que je peus maintenant te souhaiter, c’est de ne pas te retrouver happe par la confusion qu’une experience un peu trop grande produit par appel d’air. J’ai passe un mois comme un zombie a Mumbai, au moment de mon depart vers Taiwan, sans arriver a comprendre pourquoi je partais, et qui etais-je devenue.
J’arrive a peine a imaginer ce vers quoi tu te diriges maintenant, meme si tu avais evoque dans un email l’annee derniere un autre voyage vers l’afrique.
De retour a des choses plus terre a terre, j’imagine que tu va vouloir mettre certaine des tes photos en ligne, si c’est le cas, je me permet de te conseiller l’excellente gallerie Coppermine que j’utilise a cette addresse ci: http://ed.roquette.free.fr/photo
Le projet est bien devellope, regulierement mis a jour, et il y a pas mal de plugins pr y apporter d’autres fonctions.
Des recherches que j’avais faites a l’epoque, c’est le script de gallerie photo le plus devellope et coherent qui se trouve en open-source (et donc gratuit).
La page du projet se trouve a cette adresse: http://coppermine-gallery.net/
Je serais content de te filer un coup de main pour l’installation si besoin est.
août 22nd, 2007 à 15:22
Petit coucou de Chine,
Nous avons suivi régulièrement ton périple au gré des pays, des impressions, des photos, des anecdotes… Les enfants nous parlent encore de ton arrivée à l’école de Wuhan. Nous gardons le réflexe de cliquer sur le lien « rouletabosse »….alors par avance merci pour le 2ème tour du monde (… et pour un beau livre du 1er).
Les 5 spitz
août 23rd, 2007 à 17:27
La plus grande aventure humaine n’est-t-elle pas de continuer à vivre sa spiritualité au quotidien ? De nous sentir reliés à quelque chose de plus grand malgré le matérialisme de nos sociétés qui sépare nos âmes du grand tout ?
Une nouvelle aventure, plus complexe me semble-t-il, s’offre à toi car la vraie aventure pour toi, semble de bien vivre ici…je connais ça.
Y’a sûrement moyen que tu vives ici en repartant régulièrement : organisateur de virée de 3 semaines/1 mois en vélo dans un pays étranger ?
Je te souhaite plein de bonnes choses car à te lire, il n’y a nul doute que tu sois un grand humaniste.